La Liberté

Violents combats et craintes d’un siège à Khartoum

Publié le 07.06.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Soudan » Tirs d’artillerie, combats de rue et explosions ont fait trembler hier Khartoum où armée et paramilitaires se disputent le pouvoir.

En plein cœur de la capitale, sur l’île de Tuti, à la confluence du Nil Bleu et du Nil Blanc, des Soudanais affirment que les paramilitaires «bloquent l’unique pont» et les «empêchent d’utiliser les bateaux» qui les relient au reste de Khartoum. «C’est un siège complet et si ça continue, la nourriture va manquer dans les magasins», s’inquiète un habitant de l’île, dans une conversation téléphonique avec l’AFP.

A Khartoum, l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane affronte les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, dans des combats «avec tous types d’armes», ont raconté à l’AFP des habitants du sud de la ville. Le conflit entre les deux généraux rivaux, qui a éclaté le 15 avril, a fait plus de 1800 morts, selon l’ONG ACLED, spécialisée dans la collecte d’informations dans les zones de conflit.

Plus d’un million et demi de personnes ont quitté leur foyer, déplacées à l’intérieur du Soudan ou réfugiées dans les pays voisins, selon l’ONU. Aujourd’hui, 25 des 45 millions de Soudanais ont besoin d’aide humanitaire pour survivre, selon l’ONU.

«Nous sommes face à une crise humanitaire sévère qui ne va qu’empirer avec l’effondrement de l’économie et du système de santé», a prévenu la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Selon elle, «la saison des pluies qui s’approche, combinée à la crise de la faim imminente et aux épidémies qui semblent désormais inévitables», comme le choléra et le paludisme, vont aggraver la situation.

Le 31 mai, l’armée s’est retirée des négociations qui visaient à créer des couloirs sécurisés pour laisser passer les civils et l’aide humanitaire. Le 1er juin, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, médiateurs entre les deux camps, ont annoncé la suspension de ces négociations avant que Washington n’annonce des sanctions contre des entreprises associées à l’armée et aux paramilitaires. ATS/AFP

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11