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La Suisse vote sur trop d’objets

Publié le 22.06.2021

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Des citoyens se plaignent du nombre élevé de consultations populaires: trois à cinq sujets à la fois ces dernières années. Ils se lassent ou s’abstiennent. Les initiants présentent aussi des objets parfois complexes ou qui vont trop loin. Le droit d’initiative permet le débat d’un sujet qui n’aurait peut-être pas eu lieu autrement. Il fait vivre l’esprit de la démocratie directe et de la responsabilité du souverain alors que les manifestations de rue affichent des réactions opportunistes.

A la vue des nombreux sujets de votation, les résultats dans l’urne sont-ils le reflet d’une opinion bien informée, de l’intérêt étroit ou de l’abstention? Ne faudrait-il pas dès lors réviser la Constitution et consulter le peuple?

Le vote des initiatives déposées devrait avoir lieu dans les douze mois après l’acceptation par un Conseil constitutionnel neutre (à créer) afin d’éviter que le sujet perde de son actualité et décourage les citoyens (trois ans pour «des multinationales responsables»!). Ce dernier aurait pour mission de s’assurer de la validité du contenu: éviter toute dérive, texte mal ficelé, incompatibilité légale ou difficulté d’application. Il donnerait son accord pour la récolte des signatures, pourrait aussi refuser une consultation.

Quant au nombre minimal de signatures valables au plan national (100 000 depuis 1977), il devrait être augmenté par rapport à la population citoyenne actuelle. De même, la durée de la récolte serait réduite. A l’évidence, l’intérêt de tous doit primer autant des initiants que des autorités. La Suisse est le seul pays du monde à pouvoir jouir du droit d’initiative: il ne faudrait pas en abuser.

Jacky Brandt,

Bulle

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