Le fumier et l’apprenti sorcier
François Mauron, Rédacteur en chef
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Opinion
Est-ce le signe d’un profond désarroi? On a en tout cas connu Roger Nordmann mieux inspiré. Mardi, dans nos colonnes, le président du groupe socialiste au Parlement fédéral a tenu des propos étonnants de la part de quelqu’un réputé pour son intelligence. «Il y a un vrai risque que la Chambre des cantons devienne très réactionnaire sous l’impulsion de l’alliance du fric et du fumier», a-t-il déclaré. Sous le coup de la déception après la perte d’un siège de son parti au Conseil des Etats – la candidate UDC a battu celle du PS dimanche dernier à Saint-Gall –, le conseiller national vaudois peignait à la hache l’entente scellée entre l’Union suisse des paysans (le «fumier») et les faîtières de l’économie (le «fric»).
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