Prangins à cœur ouvert
Lauréat du Prix Wakker 2021, le bourg historique a su garder de la vie entre ses vieilles pierres
Thierry Raboud
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Vaud » A Prangins-gare, le train ne s’arrête pas. D’ailleurs, il n’y a plus de gare, c’est un arrêt de bus. Alors on descend à Nyon pour revenir sur nos pas. Détour profitable, car le court trajet de la ville au village permet de mesurer comment celui-ci est parvenu, en périphérie de celle-là, à conserver une identité forte.
Ne pas dévaler vers le Léman dans l’espoir d’en longer la rive. Il est ici privatisé: les néo-châtelains s’en réservent la vue, n’offrant à la rue qu’un vaste catalogue de portails électriques – «attention chien méchant». Non, rester en surplomb, passer devant les insolents buildings d’une assurance puis d’une autre, avant de rejoindre Prangins à fleur de vigne, traçant la perpendiculaire entre Dôle et Mont-Blanc. Sentier