Fanny Ardant, imaginée
Rencontre avec l’actrice qui a été projetée dans des scénarios plus ou moins autobiographiques
Luc Le Vaillant
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Cinéma » Tout prétexte est bon pour croiser Fanny Ardant avant que la bombe ne fragmente nos existences, avant que la suie ne retombe sur nos suaires. Toutes affaires cessantes, on se rend à l’invitation accélérée de l’actrice jamais vue, l’eusses-tu cru? Et l’on se retrouve ravi, mais la fesse gelée, sur les gradins de janvier des arènes de Lutèce, dans le Ve arrondissement de Paris. Ce cirque de plein air au cœur du Quartier latin, colline au sommet de laquelle elle réside, accueillait des combats de gladiateurs et des représentations théâtrales. Ces registres parfois se confondent, le temps d’un entretien. Cette fois, ce ne sera en rien le cas.
Elle a des lunettes noires car il fait un soleil de glace, et parce qu’elle garde des éclats de star à sa façon. Elle porte de la fourrure au col et aux gants, une robe chamarrée sous un manteau d’hiver et des bottines cloutées de rockeuse sonores, qui battront le pavé pour rattraper le retard pris et courir, vraiment courir à bonn