«Les choses ne tombent pas du ciel»
Amputé à la suite d’un accident, Mahmoud Baydoun est passé maître dans l’art de se réinventer
Angélique Eggenschwiler
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Givisiez» C’est dans un italien parfait que Mahmoud remercie son ami Gianfranco dont nous empruntons le restaurant pour l’interview. Des amis, notre invité en compte beaucoup, rencontrés au hasard de ses séjours en Allemagne ou en Italie, rares sont pourtant ceux qui connaissent en détail le parcours de cet enfant de Beyrouth, diplômé de l’école hôtelière et promis à une belle carrière dans le basket jusqu’à ce tragique après-midi de 2005. C’est avec un soin scrupuleux qu’il détaille les vents contraires soufflant ce jour-là pour l’empêcher de monter dans cette corvette dans laquelle il se réveillera le corps en morceaux. Le hasard, celui que le réservé conseiller bancaire surnomme destin, en décidera autrement. Secouées par la résilience de ce jeune papa éprouvé plus tard