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Entre le ras-le-bol et l’accoutumance

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Entre le ras-le-bol et l’accoutumance
Publié le 29.03.2021

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Dis-moi tout!

Augustin Guillaume

19 ans, Fribourg, études de génie électrique à la Haute école d’ingénierie et d’architecture

«Lors du premier confinement au printemps 2020, je me suis bien adapté au fait de rester à la maison. N’étant pas très sociable, être coupé des gens n’a fait que renforcer mon aspiration à la tranquillité. Au niveau des études en revanche, la situation a été plus compliquée. Ce qui m’a posé problème est de ne plus avoir de cadre de travail fixe comme lors des cours en présentiel. J’ai eu de la peine avec cet environnement mixte d’études et loisirs. De ce fait, je n’ai pas du tout aimé les cours en ligne et je n’avais plus aucune motivation à travailler. Lors du second confinement, je me suis mis à bosser davantage et je me suis démené car je voulais réussir les examens semestriels. Je suis assez indécis quant à l’avenir. En effet, je ne vois pas cette situation perdurer indéfiniment, mais un retour total à la normale me paraît aussi difficile. Un mélange de cours en ligne et en présentiel serait une bonne transition, je pense.»

Jessica Cudré

23 ans, Posieux, études de pédagogie spécialisée à l’Université de Fribourg

«J’ai très bien vécu ces confinements. En effet, ils ont représenté pour moi un gain de temps en termes de trajets en transports publics et à pied. Au lieu de me réveiller à 6 h 30 pour me rendre à l’université, je pouvais dormir plus longtemps le matin et je me trouvais directement chez moi le soir après les cours. Au niveau des études, je n’ai pas eu de difficultés à m’adapter à l’enseignement en ligne. Je suis toujours restée concentrée sur les cours et j’ai pris des notes sans me laisser distraire. De ce fait, je n’ai jamais pris de retard sur le programme. J’ai appris aussi bien qu’en présentiel, malgré quelques couacs informatiques. J’ai également apprécié le cadre détendu, le fait de suivre les cours dans mon canapé, en training et de pouvoir liquider des tâches ménagères durant les pauses par exemple. Je préfère donc l’enseignement en ligne mais ça serait bien de revenir en présentiel pour le côté social.»

Luna*

22 ans, études de psychologie à l’Université de Fribourg

«J’ai été diagnostiquée d’une anxiété généralisée peu de temps avant le début de la pandémie en mars. Même si je vais mieux aujourd’hui, j’ai vécu ces confinements de façon mitigée. Par moments, ça m’angoisse d’être enfermée chez moi, de ne plus pouvoir aller à l’université, alors que parfois, cette situation me dérange moins car j’aime être dans ma bulle. Globalement, je ressens quand même un ras-le-bol. Le temps devient long et on ne voit plus le bout du tunnel. Au niveau des cours en ligne, c’est compliqué car il est plus difficile de poser des questions. Surtout, j’ai de la peine à rester longtemps concentrée devant un écran dans ma chambre où je suis rapidement distraite. Les cours en présentiel imposent un cadre propice au travail. Ils permettent des contacts sociaux directs, qui me manquent de plus en plus. Je souhaite vraiment que la situation redevienne normale.» Chiara Bovigny

* Nom connu de la rédaction.

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