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Un jeune technologue du lait raconte sa vision du métier

A 26 ans, Matthieu Schafer est technologue du lait et travaille dans la fromagerie familiale. Il raconte sa vision du métier.

Matthieu Schafer travaille dans la fromagerie familiale à Cressier (FR). © Miriam Gfeller
Matthieu Schafer travaille dans la fromagerie familiale à Cressier (FR). © Miriam Gfeller

Miriam Gfeller

Publié le 02.01.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Parle-moi de ton taf!

«Après mon CFC de technologue du lait, je suis revenu très vite dans la fromagerie familiale à Cressier. Mon père qui l’a créée, mon grand frère et quelques employés y travaillent aussi. Je pense que c’est l’atmosphère reposante des petits-déjeuners avec l’équipe et les après-midi assez libres qui m’ont donné envie de l’intégrer. En tant qu’enfant j’aimais peu le goût du fromage, je trouve que c’est un produit qui se déguste mieux adulte. Mais aujourd’hui il y a de la passion dans ce que je fais.

«On a vite des courbatures quand on commence le métier.»
Matthieu Schafer

Pour devenir technologue du lait, il faut de la persévérance pour maintenir une qualité de travail forte et toujours avoir des produits de bonne qualité. Il faut aussi savoir être agile et mettre du tempo, ça reste un travail physique, on a vite des courbatures quand on commence le métier. Certaines meules de gruyère font plus de trente kilos, même si heureusement nos fromages en font moins. Il faut aussi savoir s’accrocher parce qu’on est un peu à la bourre parfois. Et puis l’hygiène est importante, la fromagerie doit toujours briller, c’est comme la cuisine.

Chacune de nos journées commence par la réception du lait, suivie par la production de fromage. Notre spécialité est le Mont-Vully. Dans ce processus, j’ai toujours aimé le moment où on voit le liquide se transformer en solide dans la cuve. Après ça, on a toute la logistique et le marketing à gérer, parce qu’on est une fromagerie indépendante. Le soir, les éleveurs qui viennent de villages à proximité amènent à nouveau plus de 1900 litres de lait. La même procédure se répète sept jours sur sept. En plus, cette année on a eu le plaisir d’ouvrir la Chees-Hütta, un magasin de fromage et de spécialités régionales à Cormondes, qui s’ajoute à un service raclette qu’on propose depuis longtemps. Ça prend du temps, mais je sais que je veux continuer à développer ces projets et garder la fromagerie du village.»

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