Le banc, cette assise du bonheur
La pandémie (re)met le banc public en lumière, soulignant ses rôles multiples parfois mésestimés
Aurélie Lebreau
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Mobilier urbain » Qui n’a pas erré ces derniers mois, un gobelet de café brûlant dans une main, un sandwich dans l’autre, en quête d’un banc pour se reposer, faute de pouvoir recharger ses batteries dans un restaurant? Avec la longue fermeture de tous nos lieux d’échanges habituels, nous avons réinvesti à qui mieux mieux les bancs et toutes les autres assises informelles qui nous tombaient sous les fesses: murets, escaliers, rochers, pelouses et autres souches. A Lausanne, le Musée de design et d’arts appliqués (Mudac) vient de lancer d’excellentes balades guidées en l’honneur des bancs (voir l’encadré), ces grands acteurs du mobilier urbain qu’on utilise souvent sans même y prêter attention. Une sociologue y consacre, elle, toute son énergie. Renate Albrecher est assistante scientifique au Laboratoire de sociologie urbaine de l&r