Lors du premier confinement, un moment «moralement difficile» pour les musiciens professionnels comme elle, «cela nous a fait du bien de voir une initiative qui nous proposait des choses à faire», témoigne la Fribourgeoise Manon Müllener, pianiste jazz, touchée comme les autres artistes par «une avalanche d’annulations». Elle a beaucoup apprécié ses différents engagements via la plateforme Dans l’Jardin et les rencontres avec «un nouveau public»: «On débarque chez des gens, parfois on arrive par surprise. On revient à l’essentiel, on revient à ce qui fait qu’on a choisi la musique.» Parvenir à partager des moments d’émotion en petit comité donne une raison d’être à l’heure où il est interdit de pratiquer son métier: «Quand on touche les gens, qu’on voit que la musique leur fait du bien, c’est très gratifiant», raconte Manon Müllener.

D’autant plus que «c’est difficile de se motiver à répéter quand on n’a pas de concerts et d’objectifs à la clef. Je fais aussi partie d’un orche