Zurich accueille les Nanas de Niki de Saint Phalle
Par-delà ses Nanas affranchies, l’œuvre de cette artiste irréductible est un bestiaire radical. A redécouvrir au Kunstmuseum de Zurich
Thierry Raboud
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Beaux-arts » Elle est toujours là, au plafond de la gare de Zurich, Nana plantureuse illuminant le ciel bas des voyageurs pressés. L’Ange protecteur, beau comme une déesse pop en maillot de bain et qu’il faut dépoussiérer tous les trois mois à l’aide d’un plumeau, porte haut (11 mètres) l’art d’enluminer le réel. Puis on entre dans le Kunsthaus de la ville où se déploie une rétrospective consacrée à l’œuvre de sa créatrice. Un ange passe, voici les monstres. Chimères, sorcières, gorgones, toiles peintes à bout portant… Niki de Saint Phalle, l’irréductible!
A la croisée des avant-gardes et à l’écart des galeries, c’est un art total
Car l’artiste franco-américaine (1930-2002), entrée en pop culture grâce à