Lorsque j’étais au collège, j’adorais prendre un petit pain après les cours à Äss-Bar, la boulangerie d’à côté qui proposait des invendus des autres boulangeries de la ville, ou alors me rendre le vendredi après-midi avec mes copines manger un cheesecake végétal à Happy Books, le café librairie végane.

Si cette époque est finie, ce n’est pas parce que j’ai fini mon cursus au collège, mais parce que ces commerces n’existent plus. Ils ont dû mettre la clé sous la porte. Plus récemment, la Baraque à Fripes, une boutique d’habits de seconde main vintage, a annoncé l’arrêt de ses activités.

Mais pourquoi toutes ces fermetures? Le Covid est certes passé par là, mais ce n’est pas la seule raison. Je suis très attristée par ces disparitions. On sait toutes et tous que nous sommes dans un monde de surconsommation, mais consommer dans ces commerces me semblait plus raisonnable.

Face aux ambitions effrénées de toutes les grandes marques internationales, face au duopole des supermarchés, certaines personnes osent proposer des magasins alternatifs, elles prônent des valeurs éthiques et/ou écologiques. Mais apparemment, ce n’est pas assez visible pour la plus grande partie de la population.

J’appelle donc à une prise de conscience de l’existence de ces commerces qui ne souhaitent qu’être en accord avec leurs valeurs et participer au monde de demain. Merci de les favoriser au lieu des entreprises pour lesquelles seule la rentabilité est importante et qui ont (malheureusement) bien assez de clientèle. Soutien à ces braves personnes qui se lancent dans un commerce alternatif!

Océane Burkhard, Noréaz