A la cueillette des champis magiques
Chaque automne, les prés du sommet de la Chia attirent des jeunes en quête de psilocybes
Claire Pasquier
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Gruyère » Ils sont bien équipés: bottes montantes, vestes chaudes et petit sac en tissu pour la récolte. Marie*, Dora* et Luc* ont rendez-vous au sommet de la Chia. Canette de bière et thé froid à la main, ils s’attardent dans un pré. Cet automne, les jeunes Gruériens sont déjà venus à deux reprises à la cueillette d’une espèce bien précise: le psilocybe. Ce champignon magique «qui joue avec les âmes et ouvre les volets de la perception» comme le chantait Billy Ze Kick dans «Mangez-moi».
La pratique est illégale (lire ci-dessous), mais les trois compères ne se font pas plus de souci que ça. «Une année, la police était dans le coin, alors on s’est caché. Cinq jeunes à quatre pattes dans un champ, ils auraient deviné ce qu’on faisait», sourit Lu