Neutralité: le président mal pris
Ignazio Cassis est allé trop vite en tentant de redéfinir la neutralité en période de crise. Une baffe
Xavier Lambiel et Guillaume Chillier
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Analyse » C’est un communiqué de presse bref et sibyllin qui met fin aux grandes ambitions du président Ignazio Cassis: le Conseil fédéral a décidé de s’en tenir à la neutralité telle qu’elle avait été définie en 1993. Hier, pour la seconde fois, le gouvernement a débattu du rapport sur la neutralité élaboré par le Département des affaires étrangères (DFAE). Très attendu, ce document a fuité un peu partout ces dernières semaines. Finalement, s’il répondra au postulat des commissions de politique extérieure, il n’aura toutefois pas l’effet de jeter les bases d’un grand débat national sur la neutralité. Pour Ignazio Cassis, c’est pour le moins un échec gênant, sinon une méchante humiliation.
Ignazio Cassis: