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Le loup tué était le mâle reproducteur

Publié le 24.01.2023

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Marchairuz » C’est le chef de la meute qui a été abattu en novembre. Un collier posé pour renforcer la surveillance.

Le loup tué fin novembre était le mâle reproducteur de la meute du Marchairuz. Ce tir est survenu peu après celui de la femelle reproductrice de la meute du Risoud. Le canton va renforcer son monitorage des deux meutes et poser un collier émetteur sur un loup.

Le canton souhaite évaluer les conséquences d’une mise à mort d’un des adultes reproducteurs. A cet effet, il va participer à un projet de la Fondation Kora, fondation chargée de l’écologie des carnivores et de la gestion de la faune sauvage. Il est prévu qu’un premier collier émetteur soit posé sur un individu de la meute du Marchairuz d’ici au printemps, a communiqué lundi l’Etat de Vaud.

Le loup sera endormi à l’aide d’un fusil hypodermique, a expliqué à l’ATS Sébastien Beuchat, directeur des ressources et du patrimoine naturels à la Direction générale de l’environnement. Le tir sera effectué en présence d’un vétérinaire.

Ce dispositif permettra d’effectuer un suivi de la meute et des loups qui la composent, et aussi d’évaluer l’efficacité des dispositifs de protection des troupeaux et des mesures d’effarouchement. A priori, l’objectif est d’équiper chaque meute, relève Sébastien Beuchat. Les Grisons et Glaris ont déjà équipé leurs premiers loups.

Ce collier émetteur permettra d’en savoir plus sur le régime alimentaire du groupe, les sites de rendez-vous pour la reproduction ou encore la taille de leur territoire. Il permettra aussi de tester les mesures d’effarouchement et celles mises en place pour protéger les troupeaux de bovins. Et le cas échéant, l’effet du tir d’un jeune loup sur le comportement de la meute.

«Un des objectifs est aussi de prévenir de nouvelles attaques en alertant le corps de police faune nature ou les mandataires spécialisés de l’Etat», ajoute Sébastien Beuchat.

L’âge du mâle reproducteur abattu n’est pas encore connu, le canton ne disposant pas encore du rapport d’autopsie. «Il avait en tout cas plus de 6 ans», selon le responsable. Le canidé a été tué dans la nuit du 27 au 28 novembre sur l’alpage des Grands Plats de Bise, sur la commune du Chenit. Mais cette nuit-là, les surveillants de la faune avaient tiré le mauvais loup, soit un mâle adulte au lieu d’un louveteau. ATS

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