La Liberté

«Je ne suis pas du tout déçu»

Noè Ponti a terminé au huitième et dernier rang du 100 m papillon aux mondiaux

Gilles Mauron

Publié le 25.06.2022

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Natation » Noè Ponti doit digérer le premier échec de sa jeune carrière. Médaillé de bronze sur 100 m papillon lors des JO de Tokyo 2021, il a terminé au 8e et dernier rang de la finale des mondiaux en grand bassin de Budapest dans sa discipline favorite, après avoir viré en 3e position. Convaincant sur 50 m papillon, où il a amélioré son record de Suisse en séries avant d’échouer logiquement en demi-finales (13e), brillant sur 200 m papillon, où il a battu à deux reprises sa meilleure marque nationale avant d’échouer à la 4e place, le Tessinois a flanché au plus mauvais moment dans la Duna Arena. Sa huitième course en sept jours fut peut-être celle de trop.

Noè Ponti avait pourtant déjà bouclé son programme olympique – qui comprenait des relais – avec la finale du 100 m papillon, et il s’était arraché pour se parer de bronze avec un record de Suisse à la clé (50’’74). A Budapest, il n’a pas réédité ce tour de force, se contentant d’un chrono de 51’’51 hier. Il s’était montré plus rapide jeudi, tant en séries (51’’17) qu’en demi-finales (51’’18).

Aucune médaille

«Je ne suis pas du tout déçu. Je me sentais bien dans l’eau, j’étais à la bagarre jusqu’aux 90 m. Mais j’ai manqué de benzine sur la fin», a expliqué un Noè Ponti très lucide. «Je n’ai pas conquis de médaille ici, mais je peux m’estimer plutôt satisfait des résultats que j’ai obtenus», a-t-il poursuivi. Regrette-t-il d’être parti aussi vite, lui qui n’accusait que 0’’09 de retard sur Kristof Milak après 50 mètres de course? «Peut-être suis-je parti trop vite, mais je devais tout tenter pour être tout devant», a répondu le vice-champion du monde 2021 du 200 m papillon en petit bassin, qui va remettre l’ouvrage sur le métier dans l’optique des Européens de Rome (11-17 août).

Le titre est revenu au grandissime favori, Kristof Milak, qui avait déjà triomphé sur 200 m papillon. Le Hongrois a comme prévu survolé les débats, réalisant 50’’14. Le Japonais Naoki Mizunuma (50’’94) et le Canadien Joshua Liendo Edwards (50’’97) se sont respectivement parés d’argent et de bronze, dans des chronos supérieurs à ce que Noè Ponti est capable de produire.

L’échec de Noè Ponti est néanmoins très relatif. A tout juste 21 ans, il possède encore une énorme marge de progression. Le bronze conquis à Tokyo avait constitué une immense surprise. Il s’est retrouvé subitement sous le feu des projecteurs, sans y être véritablement préparé. La méforme annoncée du vice-champion du monde 2019 du 200 m 4 nages Jérémy Desplanches, qui doit encore digérer son nouveau régime d’entraînement avant de pouvoir évoluer à son meilleur niveau, l’a probablement mis un peu plus sous pression. Le costume de leader de l’équipe de Suisse est peut-être encore un peu lourd à porter, malgré son talent hors du commun.

Sasha Touretski a par ailleurs connu l’élimination dès les séries du 50 m libre, la seule discipline dans laquelle elle s’est alignée dans la Duna Arena. La sociétaire de Genève Natation a réalisé le 21e temps, en 25’’68. Un chrono de 25’’33, soit 0’’18 de plus que son record personnel établi lors des championnats de Suisse en mars dernier, lui aurait permis de se qualifier pour les demi-finales. ats

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