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La Suisse joue ses atouts demain

Marlen Reusser, Stefan Küng et Stefan Bissegger espèrent briller lors des mondiaux en Australie

Marlen Reusser: «Il s’agira de ne pas trop tirer sur les freins avant les virages et de pouvoir prendre le plus d’élan possible.» © Keystone-archives
Marlen Reusser: «Il s’agira de ne pas trop tirer sur les freins avant les virages et de pouvoir prendre le plus d’élan possible.» © Keystone-archives

Valentin Oetterli

Publié le 17.09.2022

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » Les championnats du monde sur route, qui démarrent demain en Australie, marquent le début de la phase finale de la saison cycliste 2022. Swiss Cycling peut espérer remporter plusieurs médailles, et ce dès demain grâce à Stefan Bissegger, Stefan Küng et Marlen Reusser dans les épreuves contre-la-montre.

Il y a un mois, aux championnats d’Europe de Munich, les spécialistes suisses de l’effort solitaire ont réussi une brillante performance. Marlen Reusser a tout d’abord défendu son titre du chrono malgré une préparation perturbée. Peu après, les Stefan thurgoviens – Bissegger avec une très courte avance de 0’’32 sur Küng après 24 km – ont même assuré un doublé suisse historique.

Le trio affiche également des ambitions légitimes à Wollongong, à 90 km au sud de Sydney. Pour Marlen Reusser – deux fois championne d’Europe, deux fois vice-championne du monde et vice-championne olympique 2021 du clm – un triomphe en Australie constituerait le couronnement de sa carrière. Elle trouverait «ultra-cool» de remporter l’or. La Bernoise de 30 ans admet néanmoins que le parcours sinueux des championnats du monde représente pour elle un «défi personnel».

Il s’agira de «ne pas trop tirer sur les freins avant les virages et de pouvoir prendre le plus d’élan possible», souligne-t-elle. Marlen Reusser veut grandir en tant que coureuse, et accepte volontiers ce défi. Elle se montre toutefois prudente concernant son potentiel, après avoir souffert du décalage horaire. «Je ne suis certainement pas en mauvaise forme, mais je ne saurai où je me situe exactement que lors de la course», souligne-t-elle.

Ganna, l’homme à battre

Chez les hommes, Stefan Küng et Stefan Bissegger n’affichent pas le même palmarès que Marlen Reusser. Depuis 2013, année où le quadruple champion du monde Fabian Cancellara avait conquis son ultime médaille mondiale (en bronze), seul Küng est monté sur le podium. Le Thurgovien avait terminé 3e en 2020 à Imola. Stefan Küng avait alors concédé une demi-minute au vainqueur Filippo Ganna, qui avait doublé la mise il y a un an en se parant d’or dans les Flandres (5e Küng, 7e Bissegger). L’Italien est à nouveau «l’homme à battre» en Australie, estime le coureur de Groupama-FDJ, satisfait de ses derniers entraînements.

«Je suis prêt, l’objectif est une médaille», lâche toutefois Stefan Küng (28 ans) qui, parmi les autres prétendants au podium, cite également le Belge Remco Evenepoel, vainqueur de la récente Vuelta, le Slovène Tadej Pogacar et «l’autre Stefan». De son côté, Stefan Bissegger (24 ans) a vécu après son sacre européen «une période de turbulentes avec beaucoup d’hommages et de félicitations. En dehors des entraînements et des courses, je ne me suis jamais ennuyé», souffle-t-il. Mais le champion d’Europe du chrono est lui aussi prêt à en découdre demain. Interrogé sur le fait de savoir s’il s’attendait à un duel avec Küng, Bissegger a répondu par la négative: «Ce n’est pas un duel entre nous, les Stefan. Je le vois plutôt comme nous, les Suisses, contre les autres nations. Si je pouvais aussi décrocher une médaille derrière lui, ce serait un succès.» ats

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