La Liberté

Le calme avant la tempête

Alberto Dainese s’impose au sprint avant les trois terribles étapes de montagne du Giro

Publié le 25.05.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Cyclisme » Le Tour d’Italie s’est accordé un bref moment de répit, hier, avec la victoire au sprint à Caorle de l’Italien Alberto Dainese au bout d’une 17e étape paisible avant trois journées en montagne qui s’annoncent terribles.

Une échappée tenue en laisse par un peloton paresseux avant de se mettre en route et de rattraper les fuyards, un sprint massif sans chute et des favoris au chaud dans la roue de leurs équipiers: la 17e étape, arrivée au bord de la mer, à quelques kilomètres au nord de Venise, a comblé le peloton, ravi de vivre enfin une journée tranquille dans ce Giro éreintant. Sous une météo agréable, le peloton a laissé vivoter le petit groupe de quatre coureurs qui ont ouvert la route avec environ deux minutes d’avance, sans jamais pouvoir nourrir un espoir autre que celui de montrer leur maillot à la télévision.

A l’arrivée, C’est Alberto Dainese (DSM) qui a raflé la mise, en conservant un boyau d’avance sur son compatriote Jonathan Milan et l’Australien Michael Matthews, dans cette étape presque totalement en faux plat descendant, sans la moindre bosse au programme. «C’est dingue. Jusque-là le Giro ne s’était pas passé comme je l’avais souhaité. La semaine dernière j’ai été très malade. J’ai eu des problèmes gastriques et du mal à respirer. C’était aujourd’hui la première journée où j’avais de bonnes sensations et je gagne. Je suis trop content», a réagi l’Italien de 25 ans qui avait déjà remporté une étape l’année dernière sur le Tour d’Italie.

Répit de courte durée

«J’ai vraiment tout donné, à la fin j’étais à la limite», a ajouté Dainese, qui a résisté au finish furieux de Milan, revenu comme une balle. Le coureur de Bahrain, vainqueur de la 2e étape, conforte son maillot cyclamen de meilleur sprinter avec cette quatrième deuxième place dans ce Giro. Au classement général, le Britannique Geraint Thomas (Ineos) porte toujours le maillot rose de leader avec respectivement 18 et 29 secondes d’avance sur le Portugais Joao Almeida (UAE) et le Slovène Primoz Roglic. «La journée n’avait rien à voir avec ce qu’on avait connu jusque-là. Il faisait beau et chaud à la fin, ça fait du bien. C’était parfait pour garder des forces avant les trois journées qui nous attendent», a souligné Geraint Thomas, qui fêtera jeudi ses 37 ans en rose.

Le répit sera de courte durée, car la pente va à nouveau s’élever aujourd’hui à l’occasion d’une étape courte mais raide (161 km, 3700 m de dénivelé positif) dans les Dolomites avec, au programme, deux cols de première catégorie, la plus élevée existant sur le Tour d’Italie, et deux de deuxième catégorie. Demain, ce sera pire encore avec un périple dantesque jusqu’aux Tre Cime di Lavaredo, le toit de cette 106e édition du haut de ses 2304 m. Avant le contre-la-montre individuel de samedi, ultime juge de paix, sur les pentes affolantes (7,3 km à 12,1%) du Monte Lussari, à la veille de l’arrivée à Rome. ATS/AFP

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11