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Sven Bärtschi a trop vécu pour se laisser déstabiliser

Publié le 29.09.2022

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Un assist en six matches: le bilan serait maigre pour le nouvel attaquant du CP Berne si, de retour d’Amérique du Nord, il n’avait pas appris à relativiser.

24 octobre 2018. Sven Bärtschi, alors joueur des Vancouver Canucks, subit sa «quatrième ou cinquième» commotion cérébrale lors d’un match contre les Vegas Golden Knights. Un tournant. Il fait son retour à la fin du mois de décembre, mais rechute début février. «Je ne me sentais pas bien du tout, émotionnellement et mentalement», se souvient celui qui a posé cet été son sac à Berne, en National League, dans un entretien à Keystone-ATS. Confronté à des crises de panique et souffrant de dépression, il se résout à recourir à un psychologue. «J’ai dû me donner du temps, cela m’a peut-être coûté ma place dans l’équipe la saison suivante.»

Une chose est sûre: après une bonne préparation, le N°13 de la draft 2011 de NHL ne s’attendait pas à vivre ce qu’il a vécu à l’entame de l’exercice 2019/2020, après avoir tout de même réussi 14 points en 26 matches lors de l’exercice précédent. Mais il a compris ce qui allait lui tomber sur le coin du casque lorsqu’il a été convoqué par le manager général des Canucks. Et hop, renvoyé aux oubliettes! «Avec le temps, sa situation n’était plus respectée par le management, qui a perdu patience et l’a oublié dans un fond de tiroir», raconte son manager André Rufener.

Du tiroir, son «poulain» ne sortira plus, Sven Bärtschi ne disputant que six matches dans la plus grande ligue du monde lors de ses deux dernières années de contrat avec Vancouver. Il ne trouvera pas grâce à Vegas non plus, avec une seule apparition en 2021/2022. «De nos jours, on fait appel à de plus jeunes joueurs, c’est la réalité. Il est difficile de rester longtemps dans cette ligue», lâche Sven Bärtschi, qui a contacté André Rufener dès le milieu de la saison 2021/2022 afin de négocier un contrat avec Berne. «Je venais regarder les matches ici quand j’étais gamin», sourit-il.

Parti outre-Atlantique en 2010 et repêché l’année suivante par les Calgary Flames, le natif de Langenthal, qui aura 30 ans le 5 octobre, dispute sa première saison dans l’élite suisse. La patinoire plus grande lui «profite en fait, car j’aime avoir de l’espace», juge-t-il. Les choses ne se sont pour l’heure pas déroulées comme il le souhaitait, avec un seul point en six matches. Mais il ne se laisse plus déstabiliser, notamment grâce à la méditation. Il a vécu trop de choses en Amérique du Nord pour baisser les bras.

Sascha Fey, ATS

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