La Liberté

La troisième tentative fut la bonne

Battue lors de ses deux précédentes finales, l’équipe de Suisse a remporté hier la Billie Jean King Cup

Publié le 14.11.2022

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Tennis » Battue dans ses deux premières finales, la Suisse a conquis hier à Glasgow le premier titre de son histoire dans la Billie Jean King Cup (ex-FedCup). Archi-favorite face à l’Australie, la sélection de Heinz Günthardt n’a donc pas failli. Belinda Bencic (WTA 12) a dominé Ajla Tomljanovic (WTA 33) 6-2 6-1 dans le deuxième simple pour offrir la victoire à son équipe, mise sur les bons rails par le succès 6-3 4-6 6-3 de Jil Teichmann (WTA 35) face à Storm Sanders (WTA 237).

Forcément émus, les membres de l’équipe de Suisse peinaient à trouver leurs mots. «C’est dur de décrire ce qu’on ressent», a souligné Heinz Günthardt. «On n’a pas gagné simplement aujourd’hui. C’est le fruit du travail des dernières années. Nous étions si proches l’an dernier. Il faut du cœur, et cette équipe en a énormément», a lâché le Zurichois.

Les échecs subis en 1998 à Palexpo par le duo Martina Hingis/Patty Schnyder (3-2 face à l’Espagne) et surtout 12 mois plus tôt à Prague par Belinda Bencic et Cie (2-0 face à la Russie) sont donc définitivement effacés de la mémoire collective. La Saint-Galloise s’est d’ailleurs comportée en patronne en Ecosse. «La défaite de l’an dernier nous a donné un supplément de motivation», a concédé Belinda Bencic. Comme toute l’équipe de Suisse, elle n’avait pas apprécié le fait que la Russie remplace au dernier moment Anastasia Pavlyuchenkova par Liudmila Samsonova, dont le jeu ne convient pas à la Saint-Galloise, en évoquant une blessure.

«Je pense que je n’ai jamais autant pleuré qu’après cette finale à Prague», a enchaîné Belinda Bencic, qui s’est dite «inspirée» par la performance de Jil Teichmann dans le match d’ouverture dimanche. «Jil a su rester solide tout au long du match, elle a refusé la défaite», a-t-elle souligné. En mission dans une épreuve qui lui tient particulièrement à cœur, Belinda Bencic a remporté ses quatre matches de simple sans concéder le moindre set. La pression était pourtant grande sur les épaules de la championne olympique de simple, même si la Suisse menait 1-0 à chaque fois qu’elle est entrée sur le court.

Un bel esprit d’équipe

Car ce sacre, qui survient huit ans après celui du duo Roger Federer/Stan Wawrinka en Coupe Davis, est avant tout celui d’une équipe. Celui d’un esprit d’équipe même, tant l’ambiance qui règne au sein de la sélection de Heinz Günthardt est remarquable, quelles que soient les décisions tactiques. Car le Zurichois a souvent dû trancher dans le vif, et ce fut encore le cas cette semaine. Après avoir fait confiance une première fois à Jil Teichmann face à l’Italie, il a titularisé Viktorija Golubic (WTA 77) face au Canada puis face à la Tchéquie samedi en demi-finale. Avec le même succès.

Avec un effectif plus homogène que ses adversaires, l’équipe de Suisse n’a donc pas eu à disputer le moindre double comportant un enjeu durant cette semaine. Une performance remarquable, alors que Heinz Günthardt aurait pu aligner si besoin les vice-championnes olympiques de la spécialité Belinda Bencic et Viktorija Golubic… ats

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