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Un saut dans l’inconnu

En raison du Covid-19, le retour à la normalité n’est pas encore d’actualité pour la saison 2021

Belinda Bencic est à nouveau prête à en découdre. Keystone-archives
Belinda Bencic est à nouveau prête à en découdre. Keystone-archives
Publié le 05.01.2021

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Tennis » La saison tennistique démarre au milieu de cette semaine à Delray Beach et Antalya pour les messieurs ainsi qu’à Abou Dhabi pour les dames. Dix mois après que la pandémie de Covid-19 a entraîné l’annulation du tournoi conjoint d’Indian Wells, le retour à la normalité n’est pas encore d’actualité. La capacité d’adaptation des organisateurs est soumise à rude épreuve depuis la reprise. Ainsi, l’Open d’Australie a été repoussé de trois semaines, avec des qualifications déplacées à Doha (messieurs) et Dubaï (dames) et des conséquences pour de nombreux tournois dans des calendriers déjà compliqués à mettre en œuvre.

Côté ATP, on peut d’ores et déjà se projeter jusqu’au début du mois d’avril, où un démarrage de la saison sur terre battue européenne est envisagé. Après le passage dans la bulle de Melbourne, les meilleurs joueurs auront le choix entre terre battue sud-américaine et salles européennes, avant de pouvoir préparer sur dur le premier Masters 1000 programmé dès le 24 mars à Miami.

Problèmes musculaires

Chez les dames – où l’on a subi de plein fouet l’automne dernier les effets de la crise sur le marché chinois, crucial pour la WTA –, les incertitudes sont bien plus nombreuses. Abou Dhabi excepté, aucun tournoi du circuit principal n’est encore officiellement agendé en dehors de Melbourne, qui accueillera deux épreuves avant l’Open d’Australie puis une autre après le premier grand chelem de l’année. Pour Belinda Bencic, meilleure représentante de Swiss Tennis dans les hiérarchies en l’absence prolongée de Roger Federer, ces incertitudes logistiques s’ajoutent à ses propres doutes. Car si la Saint-Galloise occupe toujours le 12e rang mondial, c’est grâce à ses résultats enregistrés de mars 2019 à fin 2019.

Demi-finaliste à l’US Open et au Masters en 2019, Belinda Bencic n’a disputé qu’un match officiel depuis la reprise à la fin de l’été dernier, à la mi-septembre Rome. Après avoir renoncé à rejoindre la bulle de New York, elle avait finalement déclaré forfait pour Roland-Garros en raison de problèmes musculaires à un bras. Belinda Bencic (24 ans en mars) est à nouveau prête à en découdre, même si elle ne dispute finalement pas le tournoi d’Abou Dhabi cette semaine. Stan Wawrinka (ATP 18) a d’ailleurs lui aussi choisi de poursuivre sa préparation en ce début d’année et de se plonger ensuite directement dans la bulle de Melbourne.

Le Vaudois, qui aura 36 ans en mars prochain, n’a jamais pu trouver son rythme de croisière lors de la deuxième partie de l’exercice 2020. Absent à New York, blessé juste après avoir gagné le premier Challenger de Prague pour son retour, il n’a pas dépassé le stade des quarts de finale sur le circuit principal. Stan Wawrinka a notamment été sorti dès le troisième tour à Roland-Garros, où il affichait de grosses ambitions. Le Vaudois a également dû digérer la séparation d’avec son coach Magnus Norman. Mais c’est en toute sérénité qu’il travaille désormais au côté de Daniel Vallverdu, dont il a déjà souvent bénéficié des conseils.

Troisième représentante de Swiss Tennis admise directement dans le tableau final de l’Open d’Australie, Jil Teichmann (WTA 57) aborde elle aussi cet exercice sans trop de repères. La joueuse gauchère avait brillé dès son tournoi de reprise en août, atteignant la finale à Lexington, mais avait ensuite enchaîné les contre-performances.

Djokovic devant Federer?

Forfait pour l’Open d’Australie, Roger Federer (ATP 5) envisage quant à lui un retour pour la fin février. D’ici là, le Bâlois (40 ans le 8 août prochain) aura peut-être déjà perdu l’un de ses records, qu’il partage avec Rafael Nadal: ce dernier affichera 21 trophées majeurs à son palmarès s’il triomphe à Melbourne.

Un autre record détenu par Roger Federer est en grand danger: celui du nombre de semaines passées au sommet de la hiérarchie. Le Bâlois s’est arrêté à 310. Novak Djokovic en est désormais à 302, et il se retrouvera seul sur le toit du monde le 8 mars s’il conserve sa première place mondiale jusque-là. Chez les dames, la nouvelle génération a déjà pris le pouvoir grâce à Naomi Osaka (23 ans), Sofia Kenin (22 ans) ou Iga Swiatek (19 ans). Mais Serena Williams (40 ans en septembre prochain) entend à nouveau tout faire pour s’adjuger enfin ce 24e titre du grand chelem qui lui permettrait d’égaler Margaret Court. ats

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