Gerhard Pfister: «La Suisse n’est pas à la hauteur»
Pour le centriste, la question sécuritaire pourrait être intégrée aux discussions avec l’UE
Guillaume Chillier
Temps de lecture estimé : 7 minutes
Le monde a basculé dans une nouvelle ère avec la guerre en Ukraine. En Suisse, ce choc bouleverse les priorités politiques. La Liberté donne la parole aux présidents des partis gouvernementaux pour qu’ils présentent leur vision. Et leurs solutions. Deuxième partie avec Gerhard Pfister, président du Centre suisse.
Le premier volet de notre série, avec Thierry Burkart
Qu’est-ce que vous vous êtes dit quand vous avez appris que la Russie envahissait l’Ukraine?
Gerhard Pfister: J’ai eu le même sentiment que lors des attentats du 11 septembre ou de la chute du mur de Berlin. Le sentiment qu’une partie du monde a fondamentalement changé. Les signaux ne manquaient pas, mais je ne m’imaginais pas qu’au XXIe siècle, l’Europe allait vivre une guerre. L’auteur suisse Max Frisch écrit que «