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Prix des produits bio pointés du doigt

Publié le 28.01.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Consommation » Enquête non sans accroc sur les marges pratiquées par les distributeurs pour les aliments bio.

Le surveillant des prix Stefan Meierhans s’est heurté à de la résistance lors de son enquête sur des soupçons de prix abusifs pratiqués par les grands distributeurs pour les aliments bio.

L’enquête de Monsieur Prix avait déjà fait les gros titres avant Noël, car la publication apparemment prévue à l’époque avait été empêchée. Migros aurait rejeté les reproches de marges excessives.

Le surveillant des prix a publié vendredi un rapport intermédiaire sur les marges des produits bio. De nombreuses questions restant ouvertes, il continuera de suivre le sujet de près. Suite à son analyse et «malgré le manque de coopération de certaines entreprises», Stefan Meierhans a proposé à quelques enseignes un engagement volontaire sur les marges de produits bio.

Etant donné que les consommateurs sont prêts à débourser entre 10% et 30% de plus pour un produit bio, il a proposé aux distributeurs de ne pas gonfler leur marge si la majoration de prix liée au caractère bio du produit est déjà supérieure à 20%.

Les distributeurs ne pourraient s’octroyer une marge nette plus élevée sur un produit bio que si le surcoût du bio par rapport au produit conventionnel est de 20% ou moins. Les entreprises ont refusé de prendre cet engagement, qui les aurait obligés à réduire leur prix, souligne M. Prix.

Stefan Meierhans a comparé les marges des produits bio en Suisse et aux Pays-Bas. Selon lui, cette comparaison montre que «l’environnement peu concurrentiel en Suisse contribue à ce que les produits bio soient plus chers, parce qu’ils doivent endosser une marge supplémentaire élevée».

Le surveillant des prix se demande s’il faut considérer que le commerce de détail suisse connaît une situation de domination collective du marché, comme c’est le cas en Nouvelle-Zélande. Par conséquent, la question se pose de savoir si une réglementation comme celle de la Nouvelle-Zélande est nécessaire en Suisse pour empêcher des marges trop élevées, notamment dans le secteur bio. ATS

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