Moscou contre Kiev: où est le bourreau et où est la victime?

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M. Droux nous révèle (14.5), semble-t-il, la face cachée du président Zelensky. Il s’agirait d’un homme d’affaires avisé qui tirerait profit d’un certain capitalisme pour prendre soin de son patrimoine tout en fréquentant certains oligarques. Que les banquiers qui n’ont jamais accueilli les fortunes étrangères et que ceux qui n’ont jamais tiré profit des milliardaires russes lui jettent la première pierre.

Ce savoir-faire, plus ou moins discutable s’il est avéré, expliquerait en partie les succès stratégiques au crédit du président ukrainien. En partie seulement, car il faut aussi du courage, et pas qu’un peu, pour risquer sa vie tous les jours en menant le combat de son peuple.

Par ailleurs, essayer de nous faire croire que l’Eglise en s’organisant pour propager la foi invente la propagande telle que nous la connaissons pourrait constituer un bel exemple de propagande. Si nous voulons rester dans le spirituel, il vaudrait mieux se souvenir de ce petit bonhomme qui, avec sa fronde, finit par terrasser cet autre ours arrogant nommé Goliath. C’est dans la Bible.

Oui, il faut raison garder en analysant les faits. Des enquêteurs et autres médecins légistes travaillent ainsi sur les faits en Ukraine qui signalent de probables crimes de guerre. Mais qui peut rester rationnel face aux viols, aux assassinats et à l’invasion guerrière?

L’indignation, la colère et le dégoût amplifiés lorsqu’on ose placer au même niveau de responsabilité Kiev et Moscou ne sont ni de la propagande ni de la sensiblerie, mais une réponse à la question: où est le bourreau et où est la victime?

Juan Jimeno, Estavayer-le-lac