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L'été 2024 poursuit une longue série de records de températures

L'humanité a émis 57,4 milliards de tonnes d'équivalent CO2 en 2022, selon l'ONU (archives). © KEYSTONE/AP/Charlie Riedel
L'humanité a émis 57,4 milliards de tonnes d'équivalent CO2 en 2022, selon l'ONU (archives). © KEYSTONE/AP/Charlie Riedel


Publié le 06.09.2024


L'été 2024 a été le plus chaud jamais mesuré sur la planète. Depuis plus d'un an, les records des températures s'enchaînent sans faiblir, avec son cortège de canicules, de sécheresses ou d'inondations meurtrières alimentées par un réchauffement climatique sans répit.

De juin à août, les trois mois de l'été de l'hémisphère nord ont enregistré la température moyenne mondiale la plus élevée jamais mesurée, battant déjà le record de 2023, a annoncé vendredi l'observatoire européen Copernicus.

"Ces trois derniers mois, la planète a connu les mois de juin et d'août les plus chauds, la journée la plus chaude et l'été de l'hémisphère nord le plus chaud", s'est alarmée Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans son bulletin mensuel.

"Cette série de records augmente la probabilité que 2024 soit l'année la plus chaude jamais enregistrée", là aussi devant 2023, a-t-elle ajouté.

Des pays comme l'Espagne, le Japon, l'Australie (en hiver) et la Chine ont annoncé cette semaine avoir mesuré des niveaux de chaleur historiques pour un mois d'août.

1,51 degré de plus

Les "phénomènes extrêmes observés cet été ne vont faire que s'intensifier, avec des conséquences dévastatrices pour les peuples et la planète, à moins que nous prenions des mesures urgentes pour réduire les gaz à effet de serre", a encore mis en garde Mme Burgess.

L'humanité, qui émettait environ 57,4 milliards de tonnes d'équivalent CO2 en 2022 selon l'ONU, n'a pas encore commencé à réduire sa pollution carbone. Mais la Chine, premier pollueur devant les Etats-Unis, se rapproche de son pic d'émission, construisant deux fois plus de capacités dans l'éolien et le solaire que le reste du monde.

Août 2024 s'est conclu avec une température moyenne mondiale de 16,82 degrés, selon Copernicus, soit 1,51 degré plus chaud que le climat moyen préindustriel (1850-1900), autrement dit au-dessus du seuil de 1,5 degré, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris de 2015.

Ce seuil emblématique a déjà été battu sur 13 des 14 derniers mois, selon Copernicus, pour qui, les 12 derniers mois ont été en moyenne 1,64 degré plus chauds qu'à l'ère préindustrielle. Après 2023 et son anomalie de 1,48 degré selon Copernicus, 2024 a donc de fortes chances de devenir la première année calendaire à dépasser le seuil fatidique.

Une telle anomalie devrait toutefois être observée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat, actuellement réchauffé d'environ 1,2 degré s'est stabilisé à +1,5 degré.

ats, afp

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