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Spectacle choc dans la Cathédrale de Lausanne: «inapproprié» selon Mme Luisier

La présidente du gouvernement vaudois Christelle Luisier s'est positionnée sur la polémique qu'a suscitée la prestation de la chorale féministe Hot Bodies dans la Cathédrale de Lausanne. © KEYSTONE
La présidente du gouvernement vaudois Christelle Luisier s'est positionnée sur la polémique qu'a suscitée la prestation de la chorale féministe Hot Bodies dans la Cathédrale de Lausanne. © KEYSTONE


Publié le 13.07.2023


Polémique » Il était «inapproprié» d'organiser un spectacle aux propos crus et susceptibles de choquer dans la Cathédrale de Lausanne. La présidente du gouvernement vaudois Christelle Luisier l'a écrit à la direction du Festival de la Cité.

Le règlement d'utilisation de la Cathédrale précise que les spectacles qui s'y déroulent doivent être en harmonie avec l'esprit du lieu. Ils ne doivent être ni politiques, ni polémiques, rappelle jeudi la conseillère d'Etat, dans une interview au Blick romand.

Or, la prestation de la chorale féministe Hot Bodies a choqué une partie du public. Christelle Luisier, dont le Département est en charge des affaires religieuses, ne souhaite pas porter un jugement sur le spectacle, mais elle constate que le choix du lieu était «pour le moins inapproprié».

Plus de vigilance

A l'avenir, la Commission d'utilisation de la cathédrale ne délivrera des autorisations au festival que sur la base «d'informations exhaustives» quant aux performances envisagées. «Pour les prochaines éditions, nous ferons preuve de plus de vigilance», a assuré la conseillère d'Etat.

Outre d'être explicitement crus, - un des titres projetés dans l'église s'appelait «Ejaculate» - les textes s'en prenaient aussi à certains groupes, comme les policiers. «Le message porté n'était pas tolérant. Les textes étaient clairement malveillants à l'égard de la police, notamment», a regretté la présidente du gouvernement.

Rétorsion financière peu probable

A droite, des partis se sont offusqués d'un tel spectacle et comptent intervenir à la rentrée devant le Grand Conseil. Christelle Luisier ne veut pas préjuger de la prise de position du Conseil d'Etat, mais elle entend surtout faire respecter certaines règles, et ne compte pas appliquer des mesures de rétorsion au niveau financier contre un festival qui anime la ville de Lausanne.

La polémique est née après que Raphaël Pomey, le rédacteur en chef du Peuple, un mensuel romand conservateur, a dénoncé la vulgarité des propos tenus dans la cathédrale. Il a lancé une pétition en ligne qui a rapidement recueilli plusieurs milliers de signatures.

Festival populaire

Le spectacle féministe et queer en cause a été interprété samedi dernier dans le cadre du festival de la Cité, une manifestation gratuite et ouverte à tous. Le rendez-vous de l'été lausannois - il en est à sa 51e édition - proposait cette année 167 représentations. L'édition a été marquée par des scènes combles et une forte affluence dans les stands, grâce à une météo clémente.

ATS

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