10’’38 d’un bonheur éternel
pascal Mancini • Bien qu’éliminé, bien que relégué à un dixième de son record, le sprinteur fribourgeois était heureux: il ne s’agit plus du 100 m, mais d’une renaissance.
jean ammann, zurich
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Celui qui n’a pas vu Pascal Mancini hier soir dans les couloirs du Letzigrund n’a jamais vu un homme heureux: il avançait dans le dédale qui mène aux journalistes précédé d’un sourire immense, large comme ses épaules. Pourtant, ce sourire était celui d’une élimination: en 10’’38, il avait réussi le 13e temps des demi-finales et voyait donc chemin européen s’arrêter là, à une marche de la finale. «Bien sûr, confiait-il, j’avais rêvé d’un exploit, j’avais rêvé d’un 10’’20, mais je n’ai aucun regret: j’ai tout donné et je n’avais pas encore le niveau d’une finale européenne.»
Il manque 8 centièmes au Fribourgeois pour accéder à la finale: «8 centièmes, ce n’est pas rien sur 100 m, rec