On se renseigne mal sur l’être humain. On se rencontre, on veut savoir un âge et une profession, un état civil et un statut social. On vous demande combien vous gagnez et éventuellement d’où vous venez. On chuchote derrière votre dos pour savoir si vous êtes en couple et depuis combien de temps.

C’est toujours une fiche signalétique d’une pauvreté crasse. Depuis le collège, j’ignore avec une naïveté confondante qui sort avec qui et qui vote où. Et je dois avouer que je ne m’en porte pas plus mal.

Parlez-moi plutôt d’un vin, d’un pays ou d’un livre

«Tu sais que Machin a eu une promotion, que Truc s’est remis avec son ex, que Machine vit très mal son divorce?» Euh, non, et désolé de vous le dire ainsi, mais je ne veux pas le savoir. Cette curiosité qui ne vise qu’à se comparer aux autres, à se repaître de leurs malheurs pour surmonter ses propres insatisfactions ne me dit rien qui vaille. Et les stars qui dévoilent en papier glacé leur méthode de fitness, leur no