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Plage de vie: Il y a de la friture sur la traduction

tamara bongard

Publié le 29.02.2024

Temps de lecture estimé : moins d'1 minute

J’étais récemment à Bruxelles et j’avais la frite. Enfin pas encore mais je comptais bien m’en acheter une pour profiter d’éponger ma bière avec du bon gras. Donc j’attendais patiemment dans la file d’attente d’une friterie de la place en me demandant si je voulais un grand ou un petit cornet. Et devant moi, des Italiens papotaient dans le langage de Dante mais aussi dans celui de Shakespeare parce que les langues vagabondent quand les bouches salivent. Une jeune fille expliquait à ses comparses que les French Fries étaient sacrément savoureuses en Belgique. Des «frites françaises»? Dieu du ciel, quelle expression américaine minée pour évoquer la spécialité gastronomique! Heureusement qu’aucun habitant du Plat Pays n’a entendu cela, il aurait certainement moussé, lui aurait gaufré la face ou lui aurait jeté son Gand au visage afin de la provoquer en duel. Bref, traduire, c’est trahir, mais c’est aussi risquer de se friter avec toute une nation.

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