Cinéma: Rivière, la glace plutôt que la chaleur
Le réalisateur franco-suisse Hugues Hariche compose un drame dans le milieu du hockey sur glace à l’esthétique particulièrement soignée.
Etienne Rey
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Manon, dix-sept ans, habile patineuse sur glace et hockeyeuse hors pair lassée des oppressants reliefs suisses, prend subitement le large pour aller trouver, dans une petite ville française, un possible espoir de tremplin professionnel et peut-être, son père. Présenté cet été au dernier Festival de Locarno, Rivière, premier long-métrage du réalisateur franco-suisse Hugues Hariche, navigue entre un prologue dans les montagnes helvétiques et un récit semi-urbain situé en Franche-Comté. Et plus précisément à Belfort, décor assez inédit au cinéma mais apparemment très cher au réalisateur.
Les contours et l’esthétique du film sont très vite dessinés et la rare beauté de certains plans (signés de Joseph Areddy, chef opérateur remarqué également pour le récent Bisons), sans doute glanés au cours d’un minutieux travail de recherche, lui confèrent d’emblée une identité très particulière, presque surannée et rappelant la texture de la pellicule et quelques souvenirs.
Les scènes de