Lors de leur campagne électorale de 2016, les Américains, avec un certain Donald Trump, ont démontré au monde entier qu’avec des milliards de dollars on pouvait manipuler l’opinion publique à sa guise. Il a suffi qu’un hurluberlu arrogant et milliardaire fasse étalage de sa fortune et de sa capacité à débiter des sornettes dans des shows hollywoodiens pour gagner une élection.

Cette pratique a des adeptes en Suisse. A défaut d’être candidat, Christoph Blocher, milliardaire et beau parleur, a animé un spectacle aussi grandiose que comique à la patinoire de Zurich. Avec sa sélection de pantins, comme il se doit. Les radicaux ont choisi, eux, la patinoire de Fribourg pour leur présentation grand-guignolesque. Ils ont voulu montrer qu’eux aussi avaient des centaines de milliers de francs à étaler sur la glace et sur les écrans de télévision.

En mars dernier, les Chambres fédérales ont refusé une augmentation de l’AVS de 7 à 14 francs par mois. Parmi les élus fribourgeois, l’UDC Pierre-André Page, les radicaux Jacques Bourgeois et Johanna Gapany ont dit non à cette très modeste augmentation. Ces élus qui paradaient devant leurs supporters en jetant leur argent par les fenêtres nous ont prouvé, si on en doutait encore, qu’ils étaient à des années-lumière des préoccupations vitales des petites gens. Finalement, comme leur modèle importé des USA.

Si mon bulletin de vote du 22 octobre n’est pas encore définitivement rempli, je sais au moins qui n’y figurera pas.