Alors qu’une partie de la classe moyenne s’étouffe après la hausse des primes d’assurance-maladie, j’ai lu avec effarement dans La Liberté l’annonce du Parti libéral-radical «Pour des primes plus basses: votons PLR!» Après les élucubrations de la directrice de la Santé du canton de Zurich Natalie Rickli (UDC), qui aimerait supprimer l’assurance-maladie obligatoire, c’est le tour du PLR d’emboîter le pas des thuriféraires de Christoph Blocher.

Le PLR propose «pour renforcer la responsabilité individuelle» d’augmenter la franchise à 1500 francs et d’instaurer une assurance-maladie «budget»! On connaissait les arguties de Nantermod, prônant la mise en place d’une assurance low cost, avec des franchises élevées. «Personne ne sera tenu d’accepter ce modèle bon marché», lance à la cantonade le PLR valaisan.

En charge pour ma commune durant vingt-cinq ans de la santé et des affaires sociales ainsi que quatorze ans dans le comité de Caritas Fribourg, je sais ce que signifient ces dangereuses dérives: adieu la prévention, des malades ne vont pas consulter le médecin – une franchise trop élevée – risque de complications qui vont finalement coûter bien plus cher à la collectivité…

De ces dangereux discours du PLR, la candidate au «Stöckli» Johanna Gapany ne s’en est pas distancée, espérant l’arrivée d’un nouveau ministre de la Santé (un radical? Bonjour les dégâts!). De quoi miner la solidarité sur laquelle est basée la LAMal et nous préparer une médecine à deux, peut-être trois vitesses. Le pire est à craindre!