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Berne enquête sur le vol de données

Publié le 03.02.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Credit Suisse » Le Ministère public de la Confédération (MPC) a été saisi d’une plainte de la banque suisse.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête sur le vol de données au sein de Credit Suisse. Ce après la publication il y a un an par des médias du monde entier de documents mettant en cause la deuxième banque de Suisse.

Menée par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), un consortium regroupant des dizaines de médias, dont Le Monde, The Guardian ou le New York Times, l’enquête - publiée sous le nom de code «Suisse secrets» - affirmait que la banque avait pendant plusieurs décennies hébergé des fonds de clients sulfureux.

«Dans le contexte que vous évoquez, une plainte pénale a été déposée auprès du Ministère public de la Confédération», a confirmé ce dernier, confirmant une information publiée hier par la presse helvétique.

Selon le site d’information spécialisé Gotham City, la plainte émane de Credit Suisse. «Nous ne faisons pas de commentaires sur les enquêtes en cours», a indiqué la banque.

Le MPC n’entend donner aucune autre information pour l’instant sur la procédure pénale. Il indique toutefois qu’étant donné que le délit de «renseignements économiques» est considéré comme un «délit politique» en Suisse, il a dû demander au Département fédéral de Justice et police l’autorisation de poursuite pénale, car la poursuite judiciaire des délits politiques en Suisse requiert l’autorisation du gouvernement.

Les données analysées dans l’enquête publiée l’an dernier par les médias portent sur 18 000 comptes bancaires hébergés par la banque depuis le début des années 1940 jusqu’à la fin des années 2010, appartenant à 37 000 personnes ou entreprises. Pour un montant total de plus de 100 milliards de dollars, «dont au moins huit milliards liés à des clients identifiés comme problématiques», avait alors indiqué Le Monde. Credit Suisse avait fermement rejeté ces accusations, considérant qu’elles s’appuyaient sur des données «partielles», «inexactes» ou «prises hors de tout contexte», soulignant que certaines remontaient aux années 1940 et que 90% des comptes concernés étaient aujourd’hui clôturés. ATS/AFP

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