Départ du président: «La BNS s’est éloignée de la population», critique un économiste
Thomas Jordan quittera en septembre la présidence de la direction de la Banque nationale suisse.
Guillaume Chillier
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Thomas Jordan aura traversé des tempêtes. Après 12 ans à la présidence de la Direction de la Banque nationale suisse, le Biennois de 61 ans quittera son poste en septembre prochain. Pourquoi? Pourquoi maintenant? Economiste et professeur, Sergio Rossi sort justement d’un cours de politique monétaire qu’il donne à l’Université de Fribourg. Il répond aux questions de La Liberté.
Avez-vous parlé à vos étudiants du départ de Thomas Jordan?
Sergio Rossi: Avant de commencer mon cours, je leur ai dit en rigolant que Thomas Jordan devait un peu en avoir marre de toutes ces crises à répétition… Il y a eu l’abandon du taux plancher, les intérêts négatifs, la pandémie et, surtout, la crise de Credit Suisse. Ça fait assez de défis majeurs auxquels il a dû faire face.
Etes-vous surpris par cette annonce?
Totalement. Il est comme moi professeur d’économie monétaire et je l’ai croisé lors de différents événements. La dernière fois, il a argumenté contre mon idée de remplace