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Désastres: Le Bangladesh, sous les flots et dans le flou

Incertitude gouvernementale, inondations meurtrières et crise des réfugiés: le pays multiplie les catastrophes à l’abri des regards, s’inquiète Benedikt Kaelin, de la Croix-Rouge suisse

«Tout est sous l’eau» après les pluies diluviennes tombées ces derniers jours, témoignent des Bangladais. © Keystone
«Tout est sous l’eau» après les pluies diluviennes tombées ces derniers jours, témoignent des Bangladais. © Keystone

Adrien Schnarrenberger

Publié le 26.08.2024

Temps de lecture estimé : 6 minutes

La mousson a fait des ravages au Bangladesh: 300 000 personnes ont été contraintes de trouver refuge dans des abris provisoires en raison des pluies intenses, qui ont causé la mort de 42 personnes le week-end dernier. Au total, près de 5 millions de personnes ont été affectées. Un scénario hélas devenu banal, dans un pays irrigué par des centaines de rivières et constitué de deltas formés par les grands fleuves himalayens, dont le Gange.

Figurant parmi les pays les plus vulnérables aux catastrophes imputables au changement climatique, le Bangladesh est menacé directement dans son existence: environ 50% de la superficie du pays serait inondée si le niveau de la mer augmentait d’un mètre. Un immense défi pour l’un des territoires les plus densément peuplés au monde (171 millions d’habitants sur un territoire grand comme 3,5 fois la Suisse).

Rébellion contre les quotas

Le «pays des fleuves fous» se serait bien passé de cette énième catastrophe naturelle, survenue durant un é

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