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Le monde va vers «une guerre plus large»

Publié le 07.02.2023

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Guerre en Ukraine » Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres alarme sur l’évolution du conflit.

Alors que les «risques d’escalade» en Ukraine augmentent, le monde se dirige «les yeux grand ouverts» vers «une guerre plus large», s’est alarmé hier le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres dans un discours particulièrement sombre présentant ses priorités pour 2023.

Guerre en Ukraine, crise climatique, pauvreté extrême… «Nous avons commencé l’année 2023 avec dans notre ligne de mire une convergence de défis jamais vue de notre vivant», a déclaré Antonio Guterres devant l’Assemblée générale de l’ONU.

Le groupe de scientifiques gérant l’horloge de l’apocalypse a d’ailleurs estimé récemment que l’humanité n’avait jamais été aussi proche de la fin du monde, désormais à 90 secondes avant minuit, a-t-il rappelé, y voyant un signal d’alarme. «Nous devons nous réveiller et nous mettre au travail», a-t-il insisté, dressant une liste des questions urgentes pour 2023. Tout en haut de cette liste, la guerre en Ukraine.

«Les perspectives de paix ne cessent de se réduire. Les risques d’une escalade et d’un carnage supplémentaires ne cessent d’augmenter.» «Je crains que le monde ne soit pas en train d’avancer en dormant comme un somnambule vers une guerre plus large mais je crains qu’il le fasse en fait les yeux grand ouverts», a-t-il lancé, avant de s’inquiéter d’autres menaces contre la paix, du conflit israélo-palestinien à l’Afghanistan en passant par la Birmanie, le Sahel ou Haïti.

«Si tous les pays remplissaient leurs obligations en vertu de la Charte (des Nations Unies, ndlr), le droit à la paix serait garanti», a-t-il insisté, plaçant le respect des droits humains au cœur de ces valeurs. Droits humains qui incluent l’égalité des genres, «solution à certains des plus grands défis de notre monde». «Et pourtant la moitié de l’humanité est bridée par la violation des droits humains la plus répandue de notre époque», a-t-il dénoncé.

De manière plus large, Antonio Guterres a dénoncé l’absence de «vision stratégique», et le «penchant» des décideurs politiques et économiques pour le court terme. «La prochaine élection. La prochaine manœuvre politique pour s’accrocher au pouvoir» ou «les cours d’une action en bourse le lendemain»: «Cette réflexion à court terme n’est pas seulement profondément irresponsable, elle est immorale.» ATS/AFP

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