Polluants éternels: Le lait maternel est contaminé par les PFAS
Selon le professeur Jacob de Boer, les composés perfluorés (PFAS) se transmettent déjà aux bébés dans l’utérus.
Pierre-André Sieber
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Présents dans la terre, l’eau et l’air, les polluants organiques persistants (POP) finissent-ils par faire des dégâts dans le corps humain? Traquant les composés chimiques nocifs depuis une cinquantaine d’années, le professeur Jacob de Boer de l’Université Vrije d’Amsterdam est devenu une sommité dans le domaine. Il a mené ou supervisé plusieurs analyses sur le sang humain ou encore le lait maternel.
Après des enquêtes autour des usines chimiques de la société américaine Chemours à Dordrecht (Pays-Bas), de la française Arkema à Lyon (France) ou encore d’une autre américaine, 3M, à Anvers (Belgique), il tire la sonnette d’alarme concernant la présence de composés perfluorés, connus aussi sous le nom de PFAS ou de «polluants éternels», dans le sang et le lait maternel. PFAS désigne les substances per- et polyfluoroalkylées qui comprennent plusieurs milliers de produits chimiques industriels synthétiques largement utilisés à l’échelle industrielle.
Les cas d’usines polluant