Critique Ensemble Orlando

Vendredi soir, l’Evangéliste portait le drame. C’est sa voix, par la clarté de l’articulation, la variété des couleurs vocales, l’intensité du jeu d’acteur, le sens du phrasé, qui déclenche toutes les interventions. Le récitatif, chez Bach, est crucial. Dans la Passion selon saint Jean chantée à l’église du Collège Saint-Michel, à Fribourg, on pouvait mesurer l’enjeu du texte et du rôle de l’Evangéliste, grâce à l’engagement du ténor Gwilym Bowen.

Une distribution d’envergure internationale – avec la basse Christian Immler pour incarner l’autorité de Jésus, le contre-ténor Alex Potter dans les deux arias peut-être les plus splendides et les plus intenses de ce chef-d’œuvre, la soprano Siri Karoline Thornhill &ndas