Matthieu Gafsou souligne dans son art les douleurs de la Terre
Au Musée d’art de Pully, Matthieu Gafsou présente son travail, dont sa dernière série Vivants, sur la dégradation de l’environnement.
Aurélie Lebreau
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Photographie » Il assure aimer le rose, même s’il pense mal le porter. Sur ses photos, ce n’est assurément pas la première couleur qui saute aux yeux… Les gris d’un ciel menaçant (un ciel écossais en vérité) ou d’un Léman d’acier; les noirs de la nuit ou d’une planète qui déraille semblent plutôt la signature naturelle de Matthieu Gafsou. Il y a bien ces eaux rouges, dans sa dernière série Vivants, qui happent le regard. Mais elles font office d’alarme. Le carmin – des jus de betterave et de myrtille jetés par le photographe dans la rivière – soulignent les douleurs de la Terre blessée par l’homme. Depuis jeudi, le Musée d’art de Pully présente Le voile du réel, une vaste et très belle exposition consacrée au photographe vaudois, tout à la fois artiste et