Ici un délicat secrétaire fait face à une imposante armoire, là de vieux sièges, un tricycle ou une quille dont la silhouette fait écho à une matriochka. «C’est un bordel organisé!» se marre Olivier Kilchoer, maître du lieu à Fribourg: un petit atelier de la Grand-Rue, comme un oxymore. A l’image de ce restaurateur d’antiquités qui adore aller à contre-courant.

De par son métier qui consiste à rendre une nouvelle jeunesse à des objets vieux de plusieurs années, voire siècles. Et de par sa philosophie à l’opposé de «cette tendance au tout, tout de suite et donc souvent mal fait». Son credo: le temps, c’est la passion. Et celle-ci dure, puisque le Fribourgeois de 49 ans fête les 20 ans de son atelier Au péché du mobilier, ouvert un 1er avril 2004.

«Tous mes collègues retraités m’envoient leurs clients!» sourit celui qui, à l’entendre, n’a pas besoin de cela pour être bien occupé. «C’est un métier génial! Mais il faut se donner de la peine.» Cela tombe bien p