Foot des talus: à Morat III, le ballon est un vecteur d’intégration
Equipe composée de migrants, la «trois» de Morat offre un peu de bonheur à ceux qui en ont manqué
Textes Pierre Schouwey Photos Alain Wicht
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Football » Pas besoin de s’appeler Teddy Sheringham ou Ole Gunnar Solskjær et d’être en finale de la Ligue des champions pour fêter sans retenue un but décisif dans le temps additionnel. Sautillant bras dessus bras dessous autour du rond central et d’une caisse remplie de minérales plus que de bières, le sourire jusqu’aux oreilles, Morat III a savouré comme il se doit sa victoire face à Courgevaux II (2-1) dans un derby lacois qui, pour ses joueurs, n’en est pas un. Originaire d’Erythrée, d’Afghanistan, de Syrie, du Venezuela, d’Equateur ou encore d’Ukraine, cette joyeuse bande a d’autres préoccupations que la suprématie footballistique du district.
Réfugiés en Suisse depuis quelques mois ou plusieurs années, ils oublient leur réalité souvent compliquée sous les couleurs mauves d’un FC M