Le regard est doux, le ton posé, les jambes frêles. Avec ses 75 kilos tout mouillés sur la balance et 178 centimètres sous la toise, Niklas Schlegel ne paie pas de mine. Loin de l’envergure impressionnante d’un Reto Berra ou d’un Mikko Koskinen, colosse finlandais sur lequel Gottéron s’était encoublé en pré-play-off l’année passée, le gabarit du Zurichois de 29 ans se rapproche plus du cycliste professionnel que du dernier rempart de hockey sur glace.

Ne pas s’arrêter à l’allure chétive du bonhomme. Car depuis une semaine, Niklas Schlegel est un roc difficile à bouger, encore plus à battre. Des quatre matches disputés par son No 34, Lugano en a remporté trois. De «Mister déclic» à «Monsieur cauchemar», il n’y a que le Gothard entre deux.

Si les Bianconeri sont revenus de 0-2 à 3-3, c'est en bonne partie grâce à l’habile mitaine du portier formé aux ZSC Lions. «Il a très bien joué, c’est un fait. En plus, sa présence nous permet d’aligner 6 joueurs d