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La grande chasse au loup est «incertaine et risquée», d'après le biologiste Raphaël Arlettaz

Douze meutes devraient être abattues ces deux prochains mois. Pour le biologiste Raphaël Arlettaz, très remonté, cette décision ne tient pas compte des connaissances scientifiques.

En 2010, il avait fallu une semaine aux gardes-faune valaisans pour abattre ce loup dont le tir avait été autorisé à la suite d’attaques contre de jeunes bovins. © Etat du Valais
En 2010, il avait fallu une semaine aux gardes-faune valaisans pour abattre ce loup dont le tir avait été autorisé à la suite d’attaques contre de jeunes bovins. © Etat du Valais

Xavier Lambiel

Publié le 30.11.2023

Temps de lecture estimé : 8 minutes

Loup » La grande chasse au loup souhaitée par le conseiller fédéral Albert Rösti débute ce vendredi. L’Office fédéral de l’environnement a autorisé le tir de douze des trente meutes que compte le pays. A lui seul, et en deux mois, le Valais compte abattre sept de ses treize meutes. Le conseiller d’Etat Christophe Darbellay promet de participer en personne à l’opération. Biologiste de la conservation à l’Université de Berne, Raphaël Arlettaz dénonce une solution trop simpliste à un problème très complexe.

Vous semblez très fâché contre Albert Rösti…

Raphaël Arlettaz: Je suis plutôt déçu par le Conseil fédéral. Nous vivons avec le loup une situation comparable à celle de la crise du Covid. Je dis ça parce que les courbes de croissance d’une population animale ou d’une pandémie suivent la même loi. Elle est logistique et non exponentielle, comme le répètent certains. Quand les infections au Covid augmentaient rapidement, les dirigeants politiques ont appelé les scientifique

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