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Critique cinéma: Le Comte (de Monte-Cristo) est bon

Pierre Niney incarne le vengeur Edmond Dantès dans une nouvelle adaptation du roman d’Alexandre Dumas père par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.

Pierre Niney, un Comte de Monte-Cristo contemporain au souffle romanesque intemporel. © Pathé Films
Pierre Niney, un Comte de Monte-Cristo contemporain au souffle romanesque intemporel. © Pathé Films

Olivier Wyser

Publié le 25.06.2024

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Après avoir écrit le scénario des Trois mousquetaires, le duo formé par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière (Le Prénom, Le Meilleur reste à venir) poursuit son entreprise de transposition de l’oeuvre d’Alexandre Dumas père sur le grand écran. Cette fois-ci, les deux hommes passent qui plus est derrière la caméra pour réaliser Le Comte de Monte-Cristo, classique parmi les classiques de la littérature.

C’est Pierre Niney – acteur qui monte vu récemment dans Le Livre des solutions de Michel Gondry ainsi que dans la série déjantée Fiasco – qui endosse la cape du vengeur Edmond Dantès. Il succède ainsi à une longue lignée de comédiens: Richard Chamberlain, Pierre Richard-Willm, Gérard Depardieu ou encore Jean Marais.

Jeune marin intrépide de 19 ans, Edmond Dantès (Pierre Niney) débarque à Marseille avec l’intention d’épouser la belle Catalane Mercedes Herrera (Anaïs Demoustier). Mais trahi par un ami jaloux, Dantès est arrêté le jour de ses noces, accusé d’être un conspirateur bonapartiste.

Incarcéré durant 14 ans sur l’île d’If, le prisonnier a le temps de ruminer sa vengeance. Lorsqu’il parvient enfin à s’échapper, il s’empare d’un fabuleux trésor sur l’île italienne de Montecristo. Maintenant qu’il est libre et riche, Edmond Dantès se réinvente en Comte de Monte-Cristo avec pour seul objectif de faire tomber les hommes qui ont fait de sa vie un enfer.

Production luxueuse

La légende raconte que le personnage du Comte a inspiré Bob Kane lorsqu’il a créé Batman en 1939, richissime hériter à l’âme noire animé d’un désir de justice et de revanche. Ce n’est donc qu’un juste retour des choses que le film de Delaporte et de la Patellière lui rende hommage… Le Comte peut ainsi compter sur des aides qui ne sont pas sans rappeler Robin.

Pour autant ce Comte de Monte-Cristo n’a rien d’un film de super-héros en collant façon Marvel tourné sur fond vert. C’est même tout le contraire. Avec une durée de quasi trois heures, le long-métrage est une production luxueuse (plus de 40 millions d’euros) qui enchaîne les décors naturels sublimes et les reconstitutions historiques à valeur ajoutée.

Le scénario est bien obligé de faire des coupes – le roman en six volumes fait 1900 pages – et les réalisateurs font le choix de se concentrer sur la vengeance plutôt que sur les aventures annexes du Comte. On retiendra surtout le souffle romanesque qui parcourt ce film à grand spectacle qui fait honneur à son modèle sans éviter toutefois quelques passages obligés de blockbuster (le combat final, indispensable). De petits sacrifices qui sont bien peu de chose face à l’épopée lyrique et romantique proposée au public.

Un film de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière.

Avec Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Bastien Bouillon.

Durée: 2h58

Âge: 12/12

A voir à Fribourg, Bulle, Payerne.

Notre avis: 4 étoiles

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