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Trois jeunes Fribourgeois évoquent leur rapport au tabac.
Trois jeunes Fribourgeois évoquent leur rapport au tabac.

Frank Descloux

Publié le 15.07.2023

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Adeline Aebischer
19 ans, Neyruz

«J’ai fumé pour la première fois il y a trois ans lors d’une soirée. Au début, les occasions de fumer ont été rares mais petit à petit, je me suis mise à fumer à chaque soirée ou lors de sorties avec mes amis. Mes parents ont un avis mitigé sur le sujet. Si ma mère n’a jamais fumé et porte un regard critique sur le tabac, mon père l’a déjà fait. Cela le mène à être un peu moins regardant.

À plus large échelle, je trouve la prévention à ce sujet perfectible. C’est une idée un peu provocante mais s’il n’y avait pas de limite d’âge pour fumer, peut-être que moins de jeunes s’y essaieraient? Sans impression de braver un interdit, le plaisir de fumer serait moindre. Pour l’instant, je n’ai jamais eu l’envie d’arrêter. Même si je connais les impacts néfastes de la cigarette sur la santé, je ne fume pas tous les jours et peux m’en passer. En me réveillant, fumer n’est pas du tout mon premier réflexe. »


Maya Pochon
20 ans, Fribourg

«Avant mes 17 ans, je n’avais jamais fumé de cigarettes. Je m’y suis mise parce que j’ai su comment m’en procurer sans payer mais aussi parce que j’ai vécu des événements personnels difficiles. Actuellement, je fume tous les jours entre dix et quinze cigarettes. Mon père et ma sœur sont non-fumeurs. Je pense que s’ils ne sont pas très heureux de cette situation, ils ne disent rien, tout comme les autres membres de ma famille qui fument. Pour arrêter de fumer de manière graduelle, j’avais décidé de m’imposer un nombre précis de filtres. Chaque semaine, j’en enlevais un. C’est une technique qui avait bien fonctionné et j’ai envie de la tenter à nouveau!

En fumant moins, je me suis rendu compte que je n’ai pas besoin de consommer autant de tabac. Des cigarettes que j’ai plaisir à fumer, par exemple le matin, mais si cela reste quelque chose de récréatif plutôt qu’une habitude, cela me va mieux. »


Mathias Broye
18 ans, Ponthaux

«Mes parents fument depuis que je suis tout petit et je n’ai jamais aimé voir ça. Cela m’a réellement incité à ne pas commencer, d’autant qu’ils m’ont conseillé de ne pas le faire. Payer pour quelque chose qui détruit le système pulmonaire petit à petit est stupide et je préfère largement utiliser mon argent à meilleur escient. Bien sûr, il est arrivé que l’on me propose une cigarette en soirée mais je n’ai jamais accepté. Même si je doute que l’on devienne dépendant dès la première fois, j’ai l’appréhension de pouvoir aimer ça et de vouloir recommencer.

La prévention telle qu’elle est pensée actuellement n’est pas mauvaise. C’est une très bonne chose de ne pas faire de publicité sur le tabac dans la rue ou à la télévision. En diabolisant quelque peu cette activité ou du moins en montrant tous les aspects négatifs qu’elle peut procurer, les gens choisissent en connaissance de cause de fumer ou non.»

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