Camille Kaiser, passé désarchivé
A l’Aargauer Kunsthaus, la plasticienne genevoise entremêle subtilement le personnel et les enjeux coloniaux algériens
Samuel Schellenberg
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Arts visuels » Au commencement était le verbe. Ou plutôt la carte postale qui accueille les verbes, sujets et compléments d’objets du grand-père paternel de Camille Kaiser – une missive adressée à la grand-mère algérienne partie vivre en Suisse. Le géomètre helvète y liste les difficultés rencontrées pour transférer les effets personnels du couple entre Alger et Marseille, alors que le pays nord-africain vient d’acquérir son indépendance, en 1962.
Au recto, l’objet de carton représente les contours escarpés du cap Carbon, en bordure de Méditerranée. La carte sert de point de départ à small gestures, grand gestures, exposition de la plasticienne genevoise Camille Kaiser, à voir à l’Aargauer Kunsthaus jusqu’au 29 mai. Un accrochage organisé à l’occa